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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 20:30


Pas facile la vie de piéton à Istanbul à cause de la circulation dense et des automobilistes peu respectueux du Code de la Route. Ils conduisent sans ceinture, avec le portable à l'oreille et un doigt sur le klaxon... Heureusement, la ville offre un plateau piétonnier immense qui permet au piéton, outre l'avantage de marcher en toute sécurité, d'avoir un aperçu de l'animation qui y règne.

Istiklal Caddesi est l'avenue la plus animée du quartier de Beyoğlu. La foule y est toujours présente quelle que soit l'heure de la journée.

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Le plateau piétonnier d'Istiklal Caddesi.


Cette artère longue de 1,2 kilomètre a un brillant passé. C'est là, entre le XVIe et le XIXe siècle, qu'ont été construites les ambassades européennes, véritables petits palais, transformées aujourd'hui en consulats. C'est là aussi qu'on trouve le célèbre Lycée de Galatasaray, fondé à la fin du XVe siècle, et qui a formé l'élite politique et intellectuelle de la société turque.

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Le Lycée de Galatasaray (bâtiments de 1908).


Dans les années 1940, ce quartier était un peu le Saint-Germain-des-Prés turc. On y trouvait des cinémas, des théâtres, des cafés littéraires, des bars, des restaurants chics et des pâtisseries. Tout ce que la ville comptait d'artistes et d'intellectuels venait s'y retrouver pour s'amuser ou refaire le monde autour d'un verre.

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Un tableau turc contemporain représentant le restaurant russe d'Ayaspaşa dans les années 40, à l'époque où les femmes, complaisamment décolletées, imitaient les starlettes d'Hollywood.


Le tramway, apparu dans les mêmes années, a été fort heureusement conservé. Avec quelques hôtels, dont le Pera Palace Hotel où Agatha Christie a écrit la majeure partie de son roman Le Crime de l'Orient-Express, il est l'un des derniers témoins d'une époque révolue.

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Le vieux tramway dans Istikal Caddesi.


Le quartier d'Eminönü est lui aussi pourvu d'un plateau piétonnier intéressant. Dans certaines rues, l'animation est permanente car le marché a lieu tous les jours. Les étals débordent largement sur le trottoir et les affaires vont bon train. On n'en oublie pas pour autant Atatürk, le Père de la nation.

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Une rue du quartier d'Eminönü et son marché quotidien.


Levés aux aurores, les commerçants ne comptent pas leurs heures.

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Un marchand de fruits et légumes devant son étal.


On peut boire et grignoter dans la rue à n'importe quelle heure de la journée. Pour quelques centimes d'Euros, on peut manger un simit, petite brioche en forme de couronne.

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Un vendeur ambulant de simit.


Ou goûter à un mısır, poupée de maïs grillée ou bouillie.

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Un vendeur ambulant de mısır.


Une petite soif ? D'autres vendeurs de rue proposent au choix, thé, jus de fruit ou eau. Avec sa tenue vestimentaire originale, celui-ci attirera l'oeil et fera peut-être de meilleures ventes.

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Un vendeur ambulant de thé.


Dans la rue, on trouve toutes sortes de vendeurs qui proposent toutes sortes de services, même les plus improbables...

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Un vendeur ambulant proposant un service de photocopie sur le Pont de Galata.


On trouve aussi des enfants vendant paquets de mouchoirs, cigarettes, boissons fraîches, bibelots... etc. Bien qu'interdites par la loi et donc répréhensibles, de telles pratiques permettent aux enfants de s'occuper utilement pendant leurs vacances et d'apporter des revenus complémentaires à leur famille.

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Un jeune garçon vendeur de bouteilles d'eau fraîche.


Parcourir les rues piétonnes d'Istanbul est non seulement agréable mais instructif. Au delà du spectacle quasi-permanent qu'elles offrent, elles permettent d'avoir un bon aperçu de la vie quotidienne des istanbuliotes et d'en apprendre un peu plus sur leur mode de vie.

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commentaires

N
On ne meurt pas de faim dans les rues d'Istanbul, il y a toujours de quoi se nourrir.
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