Sept semaines et demie en Turquie sac au dos.
Pour terminer ce voyage en Cappadoce et ce tour de Turquie, je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager quelques photos prises dans un autre village des environs de Göreme où les formations rocheuses et les couleurs sont remarquables.
La carte de la Turquie avec Göreme en point de mire.
La petite bourgade d'Uçhisar est située à 3 km à l'ouest de Göreme, à l'entrée d'un canyon creusé dans le plateau d'origine volcanique.
Le village d'Uçhisar et la Vallée des Pigeons.
Ici, comme à Göreme ou Paşabag, la main millénaire de l'érosion a laissé son empreinte dans le paysage, sculptant une multitude de cônes de tufs. Les hommes y ont mis la touche finale en creusant des cavités qu'ils ont habitées pendant longtemps. Puis, au fil du temps, ils ont peu à peu abandonné les habitations troglodytiques pour des maisons plus confortables, reconnaissables à leur toit plat.
Le village d'Uçhisar et ses cônes de tuf troglodytiques.
En contrebas du village, la Vallée des Pigeons offre un spectacle étonnant de formes et de couleurs.
Le travail de l'érosion dans la Vallée des Pigeons.
Celles-ci se révèlent tout particulièrement en fin de journée lorsque la lumière se fait douce. Les formes plissées de la montagne apparaissent alors comme un gigantesque gâteau meringué...
La Vallée des Pigeons par une douce lumière de fin d'après-midi.
La Vallée des Pigeons est ainsi appelée car on y a construit une multitude de pigeonniers. Ceux-ci se présentent sous la forme d'édifices rupestres, anciens ou modernes, et toujours utilisés.
Un des pigeonniers de la vallée.
A l'intérieur, on a creusé des niches pour les oiseaux qui y font leur nid et laissent un amas de guano. Ce guano est utilisé comme engrais pour les cultures alentour.
D'autres pigeonniers sur les pentes escarpées du plateau.
Le village d'Uçhisar est dominé par une citadelle visible à des kilomètres à la ronde. Construite à même le tuf, cette forteresse rupestre ne comptait pas moins de vingt-deux étages ! Son aspect est d'autant plus curieux que les éboulements, dus aux ravinements, ont mis au jour les pièces intérieures.
La citadelle d'Uçhisar.
Si son accès est aujourd'hui interdit pour des raisons de sécurité, on peut néanmoins monter au sommet. Il suffit d'emprunter une galerie d'une centaine de mètres creusée à l'intérieur même du piton. Construite dès l'Antiquité, celle-ci devait servir à assurer la liaison de la forteresse avec l'extérieur et son approvisionnement en eau. De là-haut, le panorama sur le plateau environnant est tout simplement splendide.
La vue depuis la citadelle.
Un rocher fantomatique semble garder les lieux et guetter l'arrivée d'éventuels ennemis...
Un rocher sentinelle au sommet.
Je reste pendant un long moment à contempler le paysage alentour et décide d'assister au coucher du soleil.
Le coucher de soleil depuis la citadelle d'Uçhisar.
Un dernier cliché avant de redescendre et il est temps pour moi de retourner à Göreme. Je dois rendre la mobylette de location et rentrer à l'hôtel pour préparer mon sac à dos. Le retour à Istanbul est prévu pour le lendemain. Un couple d'Espagnols, rencontré à Uçhisar le jour-même, s'est proposé de m'emmener à Ankara en voiture. Finalement, nous ferons la route ensemble jusqu'à Istanbul...