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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 17:00


Sur le chemin du retour, nous faisons une halte à Ankara, la capitale, où nous visitons le musée des Civilisations Anatoliennes. Celui-ci, avec sa superbe collection d'objets en provenance des principaux sites archéologiques d'Anatolie, nous fait traverser plusieurs siècles de l'histoire du pays et conclut ainsi merveilleusement ce périple en Turquie.

En début d'après-midi, nous reprenons la route en direction d'Istanbul. Dans la voiture, j'ai tout le loisir de discuter avec mes hôtes espagnols rencontrés la veille, par hasard, à Uçhisar en Cappadoce. Nous évoquons nos périples respectifs et ils sont curieux de savoir quels sites j'ai préférés. J'en évoquerai cinq qui apparaissent ici sur la carte.

00- EPILOGUE
La carte de la Turquie avec mes cinq sites préférés en point de mire.


En n°5 :
Le site d'Ani à la frontière de l'Arménie actuelle.

01
Ani et ses églises en ruines au milieu de la steppe.


En n°4 :
L'Ile d'Akdamar sur l'immense lac de Van.

02 copie
Akdamar et son église arménienne.


En n°3 :
Le parc national du Mont Nemrut dans les montagnes du Taurus.

03
Le Mont Nemrut et ses têtes géantes.


En n°2 :
Le village d'Hasankeyf sur les rives du Tigre.

04
Hasankeyf et sa citadelle au sommet de la falaise.


En n°1 :
Les paysages de la Cappadoce.

05
Paşabag et ses cheminées de fées.


Oui, je place sans hésiter la Cappadoce en n°1 pour ses paysages insolites, ses villages troglodytiques étonnants et ses magnifiques églises rupestres. Cette région est tout simplement extraordinaire, magique. Pour moi, la Cappadoce mérite à elle seule le voyage en Turquie. En tout cas, c'est l'endroit où il me plairait de retourner...

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Ainsi s'achève ce périple en Turquie. Je tiens à remercier ici les Turcs pour leur gentillesse et leur bienveillance. Ce blog leur est dédié. Je remercie tous les lecteurs qui m'ont "accompagné" au fil des différents articles et particulièrement ceux qui, par leur témoignage de sympathie, m'ont encouragé à aller jusqu'au bout... J
e remercie également Nathalie Ritzmann pour son travail de relecture ainsi que pour son chaleureux accueil lors de mon séjour dans cette magnifique ville d'Istanbul. Enfin, je tiens à remercier mes parents qui m'ont donné le goût du voyage et de la découverte...

Si ce blog donne envie à quelques uns d'entre vous d'aller un jour en Turquie (ou d'y retourner), alors tant mieux, je ne pourrai que m'en féliciter...


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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 17:00


Pour terminer ce voyage en Cappadoce et ce tour de Turquie, je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager quelques photos prises dans un autre village des environs de Göreme où les formations rocheuses et les couleurs sont remarquables.

00- GOREME
La carte de la Turquie avec Göreme en point de mire.


La petite bourgade d'Uçhisar est située à 3 km à l'ouest de Göreme, à l'entrée d'un canyon creusé dans le plateau d'origine volcanique.

01
Le village d'Uçhisar et la Vallée des Pigeons.


Ici, comme à Göreme ou Paşabag, la main millénaire de l'érosion a laissé son empreinte dans le paysage, sculptant une multitude de cônes de tufs. Les hommes y ont mis la touche finale en creusant des cavités qu'ils ont habitées pendant longtemps. Puis, au fil du temps, ils ont peu à peu abandonné les habitations troglodytiques pour des maisons plus confortables, reconnaissables à leur toit plat.

02
Le village d'Uçhisar et ses cônes de tuf troglodytiques.


En contrebas du village, la Vallée des Pigeons offre un spectacle étonnant de formes et de couleurs.

03
Le travail de l'érosion dans la Vallée des Pigeons.


Celles-ci se révèlent tout particulièrement en fin de journée lorsque la lumière se fait douce. Les formes plissées de la montagne apparaissent alors comme un gigantesque gâteau meringué...

06
La Vallée des Pigeons par une douce lumière de fin d'après-midi.


La Vallée des Pigeons est ainsi appelée car on y a construit une multitude de pigeonniers. Ceux-ci se présentent sous la forme d'édifices rupestres, anciens ou modernes, et toujours utilisés.

04
Un des pigeonniers de la vallée.


A l'intérieur, on a creusé des niches pour les oiseaux qui y font leur nid et laissent un amas de guano. Ce guano est utilisé comme engrais pour les cultures alentour. 

05
D'autres pigeonniers sur les pentes escarpées du plateau.


Le village d'Uçhisar est dominé par une citadelle visible à des kilomètres à la ronde. Construite à même le tuf, cette forteresse rupestre ne comptait pas moins de vingt-deux étages ! Son aspect est d'autant plus curieux que les éboulements, dus aux ravinements, ont mis au jour les pièces intérieures.

07
La citadelle d'Uçhisar.


Si son accès est aujourd'hui interdit pour des raisons de sécurité, on peut néanmoins monter au sommet. Il suffit d'emprunter une galerie d'une centaine de mètres creusée à l'intérieur même du piton. Construite dès l'Antiquité, celle-ci devait servir à assurer la liaison de la forteresse avec l'extérieur et son approvisionnement en eau. De là-haut, le panorama sur le plateau environnant est tout simplement splendide.

08
La vue depuis la citadelle.


Un rocher fantomatique semble garder les lieux et guetter l'arrivée d'éventuels ennemis...

09
Un rocher sentinelle au sommet.


Je reste pendant un long moment à contempler le paysage alentour et décide d'assister au coucher du soleil.

10
Le coucher de soleil depuis la citadelle d'Uçhisar.


Un dernier cliché avant de redescendre et il est temps pour moi de retourner à Göreme. Je dois rendre la mobylette de location et rentrer à l'hôtel pour préparer mon sac à dos. Le retour à Istanbul est prévu pour le lendemain. Un couple d'Espagnols, rencontré à Uçhisar le jour-même,  s'est proposé de m'emmener à Ankara en voiture. Finalement, nous ferons la route ensemble jusqu'à Istanbul...

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:00


Dans les environs immédiats de Göreme, à Paşabag, se trouvent des cônes de tuf singuliers qu'on appelle des cheminées de fées car, selon la légende, ils étaient jadis habités par des fées capables d'accomplir divers sortilèges. Pour m'y rendre, je loue une mobylette au départ de Göreme, moyen de transport peu cher et très pratique.

00- GOREME

La carte de la Turquie avec Göreme en point de mire.


La région, d'origine volcanique, est formée de couches géologiques de qualité et de dureté différentes. Au fil des siècles, l'érosion a raviné la couche superficielle du plateau, mettant à découvert le tuf, une roche très friable.

01
Le travail de l'érosion à Paşabag.


Le tuf s'est à son tour dissout, laissant apparaître ici et là des rochers plus durs.

02
Des cheminées de fées isolées ou en formation à Paşabag.


Les blocs que l'érosion, en particulier les pluies, ont mis au jour, se sont ensuite fendus verticalement jusqu'à une grande profondeur, créant ainsi des groupes de cônes.

03
Les cheminées de fées de Paşabag.


La zone de Paşabag comprend principalement des tufs mais ceux-ci sont associés à des types de basalte plus durs que l'on reconnaît dans les "chapeaux" des cheminées.

04
Un chapeau de cheminée en équilibre précaire.


La plupart du temps, les cônes de tuf se dressent séparément mais il arrive parfois qu'ils se fendent dans des cônes plus petits dans leur partie supérieure, leur donnant un petit air de tourelle de château.

05
Un cône de tuf à trois cheminées.


La Vallée des Moines est ainsi appelée en raison de la présence d'ermitages creusés dans la roche. Aujourd'hui, on peut encore visiter l'un ou l'autre d'entre eux. Une échelle en facilite généralement l'accès.

06
Un ancien ermitage creusé dans la roche.


On appelle également cette vallée "la Vallée de l'Amour". Vu la forme de certains pitons rocheux, on comprend aisément pourquoi... 

07
Un cône de tuf à la forme très suggestive...


Si vous persistez à ne voir dans ces rochers que des champignons géants, alors que penser de celui-ci ?

08
La nature est parfois farceuse...


Aux formes phalliques qui se dressent ici et là, et qui prêtent à sourire, on préfèrera peut-être la courbe sensuelle et féminine de ce monticule de tuf...

09
La nature peut être sensuelle...


Avec ses cheminées de fées, la région de Göreme offre un des paysages les plus pittoresques de la Cappadoce. Le site de Paşabag, avec ses cônes de tufs aux formes extraordinaires et parfois amusantes, m'a particulièrement marqué. Inutile de préciser que j'ai pris beaucoup de plaisir à y faire des photos...

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 17:00


Terminer mon voyage en Turquie par la Cappadoce, c'est en quelque sorte terminer en beauté. Comme tout un chacun, j'avais vu des photos de paysages lunaires, de cheminées de fées, de villages troglodytiques, autant d'images étonnantes qui frappent l'imaginaire. Aujourd'hui, j'ai l'occasion de les voir en vrai...


La carte de la Turquie avec Göreme en point de mire.


Nous roulons sur le plateau de Cappadoce depuis un bon moment quand soudain, au détour d'un virage, apparaît le village de Göreme. Les passagers du minibus poussent un "Oh !" de surprise et d'émerveillement. Le paysage est tout simplement incroyable.


Les falaises troglodytiques de Göreme.


La Cappadoce est un plateau dont le sol, très tendre, est constitué d'un tuf d'origine volcanique formé par l'agglomération de cendres et de boues rejetées par d'anciens volcans. Année après année, siècle après siècle, l'érosion a creusé des vallées et des canyons, raviné des falaises et sculpté des monolithes, donnant au paysage un aspect fantastique. L'homme a fait le reste en creusant ici et là des habitations troglodytiques.


Une des nombreuses cavités creusées dans la falaise.


Construites dès le IVe siècle, ces habitations troglodytiques ont servi de refuge aux chrétiens, notamment lors des incursions arabes des VIIe et VIIIe siècles. L'idée était de s'y cacher pour ne pas être repéré et pouvoir, en cas d'attaque, se défendre plus facilement.


Une habitation troglodytique aujourd'hui abandonnée.


La plupart de ces habitations troglodytiques ont été délaissées au fil des siècles au profit de maisons plus confortables. Celles-ci se sont multipliées et le village de Göreme s'est développé au milieu de ce paysage pour le moins insolite. Ainsi, il n'est pas rare de voir un de ces cônes de tuf, devenus inutiles, trôner au fond du jardin...


Le village de Göreme.


Certains s'en sont très bien accommodés en y aménageant des chambres d'hôtel. Cela plaît énormément aux touristes, toujours avides d'expériences originales.


Une habitation troglodytique restaurée.


Le minibus nous dépose sur la place centrale du village. Je reprends mon sac à dos et me mets en quête d'une pension pas trop chère. J'en trouve une à deux pas du centre qui, avec son joli patio et sa verdure, respire le calme.


La Tabiat Pension.


On me propose un lit dans un des dortoirs creusés dans la roche. Le confort est très basique mais comme aucun autre client ne se présente, je dispose de trois lits pour moi tout seul !


La chambre troglodytique.


Le lendemain matin, alors que le soleil pointe tout juste à l'horizon, je suis réveillé par un souffle bruyant qui semble provenir de la cour. Je sors et en levant les yeux, j'aperçois une montgolfière dans le bleu du ciel.


Le vol d'une montgolfière au-dessus de Göreme.


Je me retourne et je vois dix, vingt, trente autres montgolfières s'élevant dans les airs les unes après les autres. C'est féérique...


Le ballet des montgolfières.


Elles semblent se jouer des obstacles, passant au ras des monolithes de tuf et des habitations, remettant les gaz au dernier moment. Ah ! Quelle émotion cela doit être de survoler ainsi un tel paysage...


Attention aux obstacles...


Après environ une heure de vol, poussées par un vent très faible, elles se posent sur le plateau juste derrière moi.


Atterrissage imminent.


A la sortie du village de Göreme se trouve une vallée, devenue maintenant un parc national, qui regroupe une cinquantaine de sanctuaires taillés dans la roche dont une trentaine sont ouverts au public. C'est l'oeuvre de moines chrétiens qui, dès le IVe siècle, vinrent s'établir ici en petites communautés.


Le parc national de Göreme.


J'ai choisi de vous montrer quatre églises (ou chapelles) qui témoignent de l'évolution à la fois de l'architecture et des peintures murales.

La première affiche une grande simplicité : une simple pièce grossièrement taillée dans la roche. Ici et là, quelques figures géométriques et des croix, décor très représentatif de la période iconoclaste byzantine (VIIIe-IXe siècles), période de crise politique et religieuse pendant laquelle toute représentation du divin était proscrite.


Une petite chapelle rupestre (IXe siècle).


Dans la chapelle Sainte-Barbe (Azize Barbara Şapeli), on trouve également des figures géométriques et des croix mais aussi, élément nouveau, quelques fresques. C'est la fin de la période iconoclaste et le retour des icônes.


La chapelle Sainte-Barbe (XIe siècle).


L'Eglise à la Pomme (Elmalı Kilise) ci-dessous témoigne de l'évolution de la peinture comme un art. On a peint des saints, des évêques, des martyrs et des anges avec une grande précision. Les costumes sont détaillés et les visages, sur fond clair, sont mis en valeur.


L'Eglise à la Pomme (fin XIe-début XIIe siècle).


Ici, les scènes bibliques sont représentées de façon très sobre, ce qui facilite leur identification.


La fresque de l'arrestation du Christ (début XIIe siècle).


Dans l'Eglise Sombre (Karanlık Kilise), la peinture religieuse atteint son apogée, avec une richesse inégalée tant dans les couleurs que dans le dessin. Les fresques couvrent entièrement les murs, les arcades et les voûtes. Il y a une telle profusion que l'on ne sait plus où donner de la tête...


L'Eglise Sombre (fin XIe-début XIIe siècle).


L'Eglise Sombre (Karanlık Kilise) doit son nom à l'obscurité qui y règne, la seule source de lumière naturelle provenant d'un petit oculus donnant sur le narthex. C'est d'ailleurs pour cette raison que les couleurs ont gardé leur éclat. Une fresque retient mon attention, celle de la Cène. L'ébauche de perspective, avec la table et les apôtres au premier plan et les bâtisses à l'arrière-plan, est assez étonnante.


La fresque de la Cène (XIIe siècle).


La situation géographique de Göreme, au milieu des monolithes de tuf, et son patrimoine historique en font un lieu unique. On pousse des "Oh !" et "Ah !" d'étonnement et d'émerveillement à chaque nouvelle découverte. La présence d'un grand nombre de touristes n'enlève rien à la magie du lieu. C'est une étape incontournable pour qui visite la Cappadoce.

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 17:00


La Cappadoce est à juste titre une des destinations favorites des touristes qui visitent la Turquie. Ses paysages lunaires hérissés de cheminées de fées, ses villages troglodytiques et ses églises historiques ornées de fresques sont en effet uniques au monde. Mais bien que très fréquentée, la région ne manque pas de sites encore sauvages tels la vallée d'Ihlara.


La carte de la Turquie avec la vallée d'Ihlara en point de mire.


La vallée d'Ihlara est une gorge creusée dans le plateau rocheux de la Cappadoce. La végétation qui tapisse le fond de la vallée contraste grandement avec le plateau désertique environnant.


La vallée d'Ihlara.


Un escalier aménagé dans la falaise permet de descendre directement dans le canyon. De chaque côté, des cavités creusées dans la paroi rocheuse abritent des églises. Il en existerait plusieurs dizaines réparties dans la vallée dont la plupart sont aujourd'hui inaccessibles.


Une des nombreuses cavités creusées dans la falaise.


La construction de ces églises remonte au IVe siècle. Elles sont l'oeuvre de moines byzantins qui firent de la vallée un lieu de retraite privilégié. Elles auraient servi de refuges lors des incursions arabes des VIIe et VIIIe siècles. D'un style très simple au départ, elles vont s'orner de fresques à partir du début du IXe siècle. C'est le cas de Ağaçaltı Kilisesi, l'Eglise Sous Les Arbres, également appelée l'Eglise Saint-Daniel.


Les fresques de l'Eglise Saint-Daniel.


Le sentier suit le cours d'eau sur plusieurs kilomètres, tantôt à l'ombre des arbres, tantôt en plein soleil. La chaleur est très présente, d'autant qu'il n'y a pas de vent au fond du canyon, mais la rivière est là pour nous rafraîchir.


La vallée d'Ihlara.


Plus loin, la vallée débouche sur un paysage plus ouvert et nous retrouvons le bitume de la route. Nous remontons alors dans le minibus qui nous conduit au monastère de Selime.


La vallée d'Ihlara depuis le monastère de Selime.


Le monastère, entièrement taillé dans la roche, se fond parfaitement dans le paysage. On y trouve une église, bien sûr, des salles communes, une cuisine, des cellules de moines, des étables avec des mangeoires creusées dans la pierre et beaucoup d'autres éléments rappelant le mode de vie troglodytique.


Le monastère de Selime.


Le travail effectué par les moines est spectaculaire. Partout des escaliers, des galeries, des passages...



Un des passages creusés dans la roche.


Chaque pièce a été conçue pour répondre à des besoins spécifiques. Ici, le grenier à grain du monastère. On entreposait les céréales dans des cuves creusées dans le sol et au besoin, on faisait du feu dans la cheminée pour chasser l'humidité pendant la période hivernale.


Le grenier à grain.


L'église était bien entendu au centre de la vie monastique. Bien que de taille modeste et sombre, elle présente une architecture tout à fait intéressante. Les piliers, les arcades, la voûte, tout est taillé dans la masse.


La nef de l'église.


Les murs étaient couverts de motifs peints et de fresques. Aujourd'hui, mille ans après, il en reste encore quelques traces.


Détail des arcades de la nef.


La vallée d'Ihlara mérite le détour. C'est un endroit idéal pour une balade hors des sentiers battus. Sa verdure, ses églises troglodytiques millénaires, sa tranquillité sont autant d'atouts. Je déplore le fait de ne pas avoir eu davantage de temps pour explorer les autres églises. Le programme de l'excursion, au départ de Göreme, étant très chargé, on ne pouvait pas se le permettre. Dommage, ce sera pour une autre fois...

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 17:00


La ville de Silifke se situe dans le Sud de la Turquie, à quelques kilomètres seulement de la mer Méditerranée. Elle fut le théâtre d'un événement particulier qui allait modifier l'histoire de la troisième croisade.


La carte de la Turquie avec Silifke en point de mire.


En contrebas de l'imposante forteresse médiévale dont nous parlerons plus loin, coule le fleuve Göksu. C'est là que Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Frédéric Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, se noya en 1190 alors qu'il participait à la troisième croisade vers Jérusalem (1189-1192).


Le fleuve Göksu et le château de Silifke.


Les circonstances de sa mort sont mal connues. On rapporte qu'après avoir participé à une bataille, il aurait voulu se baigner dans le fleuve afin de se rafraîchir. Il serait alors mort d'un choc thermique. D'après d'autres sources, son cheval se serait affolé lors de la traversée du fleuve et Barberousse aurait sombré, emporté par le poids de son armure...


Frédéric Barberousse en habit de croisé (miniature de 1188).


La troisième croisade avait été lancée par le Pape Grégoire VIII suite à la reprise de Jérusalem par Saladin en 1188. Barberousse avait pris la tête d'une armée, la plus grande jamais rassemblée (au moins 20 000 chevaliers), et s'était mis en route vers Jérusalem. Il avait suivi la voie terrestre tandis que Richard Ier d'Angleterre, dit Richard Cœur-de-Lion, et Philippe II de France avaient fait le choix d'emprunter la route maritime via la Sicile.


La carte des routes terrestres et maritimes des croisades.


Ainsi, après avoir traversé toute l'Europe et une grande partie de l'Anatolie, et remporté quelques victoires contre les armées musulmanes en chemin, Barberousse mourut noyé à Silifke, fin peu glorieuse s'il en est. Lui qui rêvait de Terre promise ne vit jamais les remparts de Jérusalem et il ne put tenir la promesse qu'il avait faite avant son départ d'affronter Saladin en duel...

La forteresse byzantine, construite sur les hauteurs, fut un temps occupée par les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre Hospitalier) qui la transformèrent. Ses ruines sont encore visibles aujourd'hui.


Les remparts du château (XIIe siècle).


Du haut des remparts on peut admirer un magnifique panorama.


Les environs de Silifke depuis les remparts.


Outre les vingt-trois tours, en plus ou moins bon état, on découvre quelques vestiges dont une salle qui servait d'entrepôt.


Une salle d'entrepôt.


A quelques centaines de mètres de la citadelle se trouve une citerne. Creusée à même le roc à l'époque romaine, elle a assuré le ravitaillement en eau de la ville pendant très longtemps.


La citerne romaine.


D'autres sites archéologiques d'époque romaine sont dispersés çà et là dans la ville. C'est le cas du temple de Jupiter qui se tient en bordure d'une des artères principales. Construit par les Romains, il fut transformé en basilique chrétienne au Ve siècle. Des cigognes ont élu domicile sur la colonne corinthienne encore debout !


Le temple de Jupiter (IIe siècle).


La mort de Barberousse en 1190 à Silifke peut paraître anecdotique mais elle marquera un tournant dans la troisième croisade puisque, après la perte de leur chef, une grande partie des croisés teutoniques retournera chez elle, laissant les armées de Richard Coeur-de-Lion et de Philippe II de France bien seules devant Saladin. Il faudra attendre 1229 et la 6e croisade pour que les croisés reprennent Jérusalem... avant de la perdre de nouveau 15 ans plus tard...

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 17:00


Après avoir passé deux jours en bord de mer, du côté d'Antioche, je suis curieux de voir la côte Méditerranéenne un peu plus loin, vers l'Ouest. Mon choix se porte sur Kızkalesi, une petite ville au Sud-Ouest de Mersin.


La carte de la Turquie avec Kızkalesi en point de mire.


Le trajet en bus depuis Antioche me permet de voir que la côte est très urbanisée, en particulier entre Mersin et Kızkalesi. Les villes se sont très largement développées autour du tourisme et le mouvement semble s'être accéléré ces dernières années. Ici, on est loin de la Mésopotamie et de la beauté sauvage de ses paysages...


La plage de Kızkalesi.


Kızkalesi a néanmoins quelques atouts, notamment une longue plage réputée être la plus belle de la région. Après avoir déposé mes affaires à l'hôtel, je m'empresse donc d'y aller pour goûter aux joies du sable et de l'eau.


La plage de Kızkalesi.


Alors que je parcours la plage de bout en bout, je suis témoin d'une scène amusante : deux braves hommes se sont couverts de sable, croyant ainsi échapper aux rayons ardents du soleil. Il semble que ce ne soit pas tout à fait efficace, au moins pour l'un d'entre eux...


Bain de soleil sur la plage...


Plus loin, une scène insolite : une dame tout habillée se trouve à moitié ensevelie dans le sable, un parapluie en guise d'ombrelle à la main. Le sable aurait-il des vertus curatives que j'ignore ?


Ou bain de plage sous le soleil...


Autre atout de la ville, le château (Kız Kalesi) qui se dresse juste au-dessus des flots à quelques centaines de mètres de la plage. Il a donné son nom à la ville et en est devenu l'emblème.


Le château de Kızkalesi (XIIe siècle).


Construit au XIIe siècle par les byzantins, il était relié par une digue, aujourd'hui disparue, à un autre château (Korykos) situé quasiment en face, sur le continent. La combinaison des deux forteresses assurait une excellente défense de la ville et de son port.

Des bateaux assurent la navette entre la plage et le petit îlot. Le prix est un peu élevé au vu de la distance, preuve, s'il en est, que nous sommes bien dans une région touristique...


Les bateaux en partance pour le château.


Il n'existe pas de ponton à l'arrivée. Il faut juste sauter au bon moment sur le bon rocher...


La façade Est du château avec le donjon.


Il reste malheureusement peu de vestiges de la forteresse mais on peut néanmoins monter en haut du donjon pour avoir une vue d'ensemble.


Les vestiges des remparts et, au loin, la ville de Kızkalesi.


Le nom de Kız Kalesi, le Château de la Jeune Fille, viendrait d'une légende que voici :


Il était une fois un roi qui avait une fille dont la beauté et les qualités de coeur ravissaient son père autant que les sujets de son royaume. Un jour, une diseuse de bonne aventure lui prédit que sa fille mourrait d'une morsure de serpent dans un proche avenir.


Les vestiges des remparts.


Le roi qui chérissait sa fille chercha tous les moyens de lui épargner une fin aussi tragique. Il lui vint alors l'idée de faire construire un château sur la mer et de l'y installer.


Le château Korykos situé en face, sur le continent.


Mais un jour, un panier de raisin fut apporté au château, un serpent s'en échappa et mordit la jeune fille. La diseuse de bonne aventure avait dit vrai et la prédiction était juste. Le roi en fut bien triste et dut se rendre à l'évidence que nul ne peut échapper à son destin...


Le bateau-navette sur le chemin du retour.


Un peu plus tard, le bateau me ramène sur le continent où je retrouve la plage et son animation. Le soir, quand la nuit tombe, le spectacle est encore assuré par le château et ses illuminations.


Le château par une nuit de pleine lune.


Kızkalesi reste une étape agréable grâce à sa plage et à son château mais les bâtiments modernes qui sont en construction ici et là laissent augurer du pire. L'urbanisation est en marche sur cette partie de la côte et il y a fort à parier que d'ici quelques années le site soit complètement métamorphosé...

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 17:00


Après six semaines de pérégrinations sac au dos en Turquie, j'éprouve le besoin de m'arrêter, de marquer une pause. Tous ces paysages et toutes ces rencontres m'ont enchanté les yeux et le coeur mais maintenant, j'aspire à un peu de repos. Samandağ, une petite ville au bord de la mer Méditerranée à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest d'Antioche, m'apparaît comme le lieu idéal pour faire cette pause.


La carte de la Turquie avec Antioche et Samandağ en point de mire.


La Maison des Enseignants étant en travaux, on m'indique un hôtel en bord de mer. J'arrive en fait dans un hôtel construit directement sur la plage avec piscine, air conditionné et chambres avec vue sur mer, le grand luxe ! Petite folie qui me revient à... 60 Livres turques la chambre, soit environ 30 Є, petit déjeuner et repas du soir inclus !


La plage et la mer Méditerranée vues de la fenêtre de la chambre.


De la fenêtre de ma chambre, je vois toute la plage avec au loin, en direction du Sud, le Mont Kılıc qui marque la frontière avec la Syrie.


La plage avec au loin, le Mont Kılıc (1728 m).


Pendant deux jours, je vais bien en profiter : piscine, plage et bain de mer le matin, coucher de soleil sur la mer, billard et tennis de table le soir...


La plage de Samandağ.


Avec le maître-nageur sauveteur qui veille au grain depuis son perchoir, on pourrait se croire en Californie, sur la plage de Malibu...


Le maître-nageur sauveteur à son poste d'observation.


On vient ici en famille mais visiblement peu de gens se soucient de l'environnement et chacun abandonne ses déchets à même le sable. Le lendemain, de bon matin, je trouve une plage vide de monde mais jonchée de sacs en plastique, de bouteilles vides et d'emballages en papier... quelle tristesse !


La plage jonchée de détritus.


C'est bien dommage car le site respire le calme et la tranquillité. Seul le bruit des vagues et du vent vient meubler le silence...


Des barques de pêcheurs sur la plage.


En bout de plage, au pied de la montagne, se trouve le site de Séleucie de Piérie, le port antique d'Antioche. Suite à un ensablement progressif, l'eau s'est retirée à quelques centaines de mètres de là, mais on peut encore voir les restes d'un quai. C'est de là que saint Paul dût s'embarquer en 45 pour sa première mission en Asie Mineure.


Les restes d'un quai du port antique.


On sait que le port servit de base navale aux Romains qui tenaient à défendre la frontière orientale de leur empire, notamment contre les Parthes et les Perses. Entièrement détruit en 526, lors d'un tremblement de terre, il ne subsiste que quelques vestiges.


Les vestiges du port antique.


Le noyau de la ville, lui, se trouvait un peu plus sur les hauteurs, à l’abri des attaques venant de la mer. Des fouilles entreprises dans les décombres des demeures romaines des environs ont permis de mettre au jour quelques belles mosaïques.


Danseurs de bacchanales (fêtes dédiées à Bacchus), musée d'Antioche (II-IIIe siècles).


Psyché et Eros, musée d'Antioche (IIIe siècle).


Plus tard, à la fin du XIe siècle,  c'est dans cette même zone que les premiers Croisés débarqueront. L’utilisation du port de Saint Syméon (proche du port antique déjà ensablé à l'époque) facilitera la prise d’Antioche le 3 juin 1098, ville qui leur servira de base pour conquérir Jérusalem un an plus tard, le 15 juillet 1099...

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 17:00


Antioche se situe à une vingtaine de kilomètres de la mer Méditerranée sur une pointe de terre turque qui s'avance vers la Syrie. Le paysage alentour est des plus agréables : maquis sur la montagne, vignes sur les coteaux et cultures dans la vallée.


Carte de la Turquie avec Antakya (Antioche) en point de mire.


Antioche a connu un développement rapide dès l'Antiquité. Sa prospérité et son prestige étaient tels qu'au IIe siècle de notre ère, les Romains la considéraient comme la troisième ville de leur empire après Rome et Alexandrie. Aujourd'hui, c'est une ville de taille modeste : 140 000 habitants contre 400 000 à l'époque !


La ville d'Antioche au pied de la montagne.


Elle a également joué un rôle majeur dans l'expansion du christianisme. C'est ici que, selon la Bible, les apôtres Pierre et Paul auraient enseigné la bonne parole et que, toujours selon la Bible (Acte 11, verset 26),  le terme de "chrétien" aurait été utilisé pour la première fois. La grotte secrète, dans laquelle les premiers disciples se réunissaient, existe toujours.


La falaise abritant l'église troglodytique Saint Pierre (Ier siècle ap. J.-C.).


Malheureusement, elle est fermée pour cause de restauration. Un garde assurant la sécurité du site a la gentillesse de faire une photo de l'entrée de la grotte pour moi. On y voit un mur, accolé à la falaise, que les Croisés ont construit au XIIe siècle pour protéger l'accès de ce haut lieu chrétien.


Le mur protégeant l'entrée de l'église Saint Pierre (XIIe siècle).


Depuis la grotte, un chemin part vers la montagne. Guidé par un habitant, je découvre un buste de la Vierge Marie taillé dans le roc. Il est quelque peu martelé mais sa taille (5 m de haut) reste impressionnante.


Le buste de la Vierge Marie.


La tradition chrétienne est encore bien présente à Antioche. Pour preuve, on y trouve le siège de cinq patriarcats chrétiens : syriaque, maronite, gréco-melchite, jacobite syriaque et grec orthodoxe. Ces derniers continuent de célébrer leurs offices dans une très belle église du centre-ville.


L'église grecque orthodoxe (reconstruite au XIXe siècle).


A l'intérieur, on trouve une magnifique iconostase couverte d'un grand nombre d'icônes.


L'iconostase de l'église.


Détail de l'iconostase avec la Dormition de la Vierge (à gauche), les apôtres Pierre et Paul (au centre) et la Vierge à l'enfant.


Un peu à l'écart, loin du tumulte du centre-ville, on trouve encore quelques anciennes rues avec leur pavage d'origine et une rigole centrale, pour l'évacuation de l'eau.


Une ancienne rue pavée.


Certes, la plupart des maisons auraient bien besoin d'être restaurées mais la couleur défraîchie des façades leur donne un certain cachet.


Une rue de la vieille ville.


C'est dans ce quartier que, d'après l'Eglise catholique romaine, saint Pierre aurait vécu entre 42 et 48.


Détail d'une porte.


Au-dessus de certaines portes, on peut voir des inscriptions en arabe. Rien de surprenant quand on sait que, jusqu'à son intégration au sein de la Turquie en 1939, la ville d'Antioche est restée arabe dans sa culture et que l'arabe demeure encore la langue de prédilection de nombreux habitants.


Une porte avec une inscription en arabe.


En continuant à marcher dans le dédale des ruelles, je découvre de jolies maisons à encorbellement.


Une ruelle bordée de maisons à encorbellement.


Une maison à encorbellement.


Plus loin, j'aperçois la mosquée du quartier qui, de part sa taille et son architecture, se fond parfaitement dans son environnement.


La mosquée Habibi Naccar.


Il n'existe que trois rues pavées dans le vieil Antioche. Lorsqu'on demande pourquoi aux habitants, ils expliquent tout naturellement qu'ils en avaient assez de marcher sur les pavés irréguliers, notamment les femmes avec leurs talons. Ils ont alors demandé à la municipalité de recouvrir les chaussées d'un revêtement en bitume, beaucoup plus sûr !


Une ruelle anciennement pavée, aujourd'hui bitumée.


On pourra toujours regretter la disparition de ces pavés qui contribuaient à la beauté de ces vieux quartiers, mais la ville n'en reste pas moins intéressante par son charme et son histoire. Faire étape à Antioche, c'est replonger dans un passé lointain, au temps de saint Pierre et saint Paul et des premiers chrétiens et constater que les racines de notre civilisation judéo-chrétienne sont aussi dans ce coin du monde...

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 17:00


Gaziantep (Antep la victorieuse) doit son nom aux actes de résistance de ses habitants contre les Alliés au lendemain de la Première Guerre mondiale. Les forces franco-italo-britanniques étaient alors présentes sur le territoire turc pour faire appliquer le Traité de Sèvres (1920) qui prévoyait le démantèlement de l'Empire ottoman, la création d'une Arménie indépendante dans le Nord-Est et d'un Kurdistan autonome dans le Sud-Est. Ce traité ne sera finalement jamais ratifié par l'ensemble de ses signataires...


La carte de la Turquie avec Gaziantep en point de mire.


Dans le centre de la ville se dresse le château fondé au VIe siècle et remanié par les Seldjoukides aux XIIe et XIIIe siècles. Il a survécu aux aléas de l'histoire et se présente fièrement sur un tertre qui semble artificiel. Je ne peux malheureusement pas le visiter car il est en cours de restauration.


Le château (VIe-XIIIe siècles).


Je me dirige alors vers le Musée ethnographique Hasan Süzer. J'y trouve quelques stèles dignes d'intérêt comme celle-ci, évoquant le passé polythéiste de la région.


Teshup, dieu de la Foudre, tenant une hache et un trident (750-700 av. J.-C.).


Ou encore celle-là, montrant le roi mésopotamien Antiochos Commagène qui se croyait l'égal des dieux.


Antiochos serrant la main d'Apollon (60-40 av. J.-C.).


Une autre stèle témoigne du passé chrétien de l'Anatolie à l'époque byzantine.


Deux moines chrétiens (IIe siècle).


Le Musée archéologique, lui, abrite quelques-unes des plus belles mosaïques au monde. Parmi celles-ci, un visage énigmatique. Certains ont cru reconnaître le portrait d'Alexandre le Grand, d'autres, celui de Gaïa, une déesse identifiée à la Terre-Mère. En attendant une preuve tangible, on l'appelle tout simplement "La Bohémienne" à cause de sa coiffe et de ses cheveux désordonnés.


"La Bohémienne" (IIe siècle).


D'autres mosaïques se distinguent par leur composition et leurs couleurs. Beaucoup sont miraculeusement intactes.


Achille envoyé à la guerre de Troie par Odyssée (fin IIe siècle).


On y trouve des scènes de la mythologie grecque nous renvoyant à notre propre histoire. Ici, Europa, en se laissant séduire par Zeus, le dieu des Dieux, gagnera la célébrité éternelle en donnant son nom à un continent.


Zeus, sous les traits d'un taureau, emportant Europa sur son dos (IIe-IIIe siècles).


Toutes ces mosaïques proviennent de Zeugma, une cité antique construite sur les rives de l'Euphrate, non loin d'ici. Alors que le site est menacé par la construction du barrage de Birecik en 1995, des fouilles sont entreprises d'urgence. Elles vont permettre de mettre au jour de nombreux bâtiments importants (temples, théâtre, nécropole) et de grandes demeures romaines.


Aphrodite traversant la mer à bord d'une coquille d'huître (fin IIe-début IIIe siècle).


Les archéologues, conscients de l'intérêt exceptionnel des peintures murales et des mosaïques découvertes sur place,
 les prélèvent pour les mettre à l'abri dans le musée archéologique de Gaziantep et se dépêchent de protéger le site avant la mise en eau du barrage en l'an 2000.


Océan et son épouse Téthys, deux divinités marines (IIe-IIIe siècles).


Malheureusement, quelques années plus tard, lors de la première vidange du réservoir, ils ne pourront que constater les dégâts. Le site, malgré les précautions prises, a grandement souffert de l'inondation et est quasiment détruit. Il nous reste seulement ces quelques chefs-d'oeuvre...


Euphrate, dieu des Rivières (IIe-IIIe siècles).


Dans le quartier du bazar, je m'arrête devant un fırın (four) dont les pide, sorte de pains plats qui se consomment nature ou garnis, me paraissent délicieux.


Les pide sortant du four.


On m'invite à l'intérieur et on m'offre le thé. J'ai alors tout le loisir de regarder les mitrons en train de travailler la pâte.


L'artisan-boulanger et ses mitrons au travail.


Tandis que j'observe l'artisan-boulanger, je le vois cracher dans le four. Il m'explique que c'est juste pour vérifier qu'il est à bonne température ! Ah bon...


L'artisan-boulanger devant son four à pain.


Gaziantep est la capitale de la pistache (12 % de la production mondiale vient de Turquie). A ce titre, on y trouve les meilleurs desserts à base de pistache qui soient. Ici, du kadayıf, une pâtisserie dont la pâte, très fine, ressemble à des cheveux d’ange.


La préparation du kadayıf.


Est-il nécessaire de préciser combien c'est délicieux ?


Le kadayıf sortant du four.


Les baklavas de Gaziantep sont également exceptionnels et que dire de la glace à la pistache ? C'est certain, si vous passez à Gaziantep, votre estomac vous en sera éternellement reconnaissant...

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